samedi 2 novembre 2013

Réseau du Neuvon - Plombière les Dijon (21)

Présents :
Timothée ROUMEAS(Tim), David AUPART, Laurent GARNIER pour l’équipe Oasis,
Alain BRESSANT, Pascal LEVOYET, Cosimo TORRE pour l’équipement

Pose de nouveaux équipements et changement des mousquetons par des maillons rapides inox.

Nous nous retrouverons à la base des puits pour remonter les bouteilles de plongée, les reliefs des différents bivouacs et les différents détritus jonchant la PDE pour continuer petit à petit le nettoyage de la cavité.

L’eau étant montée en aval, ne voulant pas faire une trop grosse sortie, nous partons donc légèrement chargés en direction de l’amont de l’Oasis en passant au dessus du siphon. Peu avant l’embranchement Oasis et Enclume, nous déposons du matériel d’équipement car le passage en vire commence à devenir glissant. Nous laissons donc 30 mètres de corde, 5 amarrages et spits.

Il faudra ramener de la cordelette pour les amarrages naturels. C’est au carrefour que nous changeons de tenue pour enfiler des néoprènes. Un bout de corde au fond d’un kit, la nourriture et l’appareil photo bien au sec dans des bidons, nous passons le siphon dont nous avons abaissé le niveau quelques mois auparavant. Même avec le casque sur la tête, nous n’avons que l’oreille qui trempe dans l’eau. De l’autre côté, la galerie reprend des proportions agréables et le parcours est plus aisé et beaucoup plus décoré que la première partie.

A mi- parcours, un premier affluent arrive sur notre gauche. C’est au deuxième qui vient de la droite que nous décidons de poser nos kits de victuailles. Nous le parcourons dans son intégralité jusqu'à son obstruction presque totale, le concrétionnement et l’argile ont fait leur œuvre.

De retour dans la galerie principale, le plafond s’abaisse et nous sommes forcés de ramper sur une petite centaine de mètres tantôt dans l’argile ou dans l’eau de couleur purin.

Par une étroiture de gravillons, nous accédons à la fameuse cheminée tant convoitée car elle est susceptible de s’approcher très près de la surface.

Il faudra que nous la balisions. Car avec ses proportions et sa situation sur une faille, nous avons de bonnes chances de percer la surface. Cette cheminée, est telle que décrite sur le "Sous le Plancher". Nous la parcourons et décidons de revenir avec du matériel en conséquence.

De cette cheminée, en face d’où nous venons, arrive un affluent qui se sépare rapidement en deux. La branche à droite se termine rapidement sur une trémie et la branche de gauche s’arrête pour l’instant sur un passage bas aquatique.

Il est à noter que l’eau est à cet endroit particulièrement limpide, cela voudrait dire que nous avons quitté l’Oasis car il n’y a pas d’écoulement dans la cheminée. Si besoin, ce lieu pourrait faire office de bivouac. Le sol est jonché de cristallisation blanche et il semble que le plafond soit un méandre A cet endroit le calcaire change car nous avons quitté les chailles pour nous retrouver dans l’oolite blanche. A droite de notre arrivée de l’autre coté de la cheminée, un passage inférieur bouché partiellement par quelques blocs, argile et concrétions semble se prolonger. Au dessus de ce passage à quelques mètres de hauteur, un méandre pointe son nez.

Quelques minutes plus tard, nous sommes tout trois au dessus d’une verticale que nous ne descendrons pas par mesure de sécurité.Nous reviendrons une autrefois avec plus de matériel. Et si le passage bas shuntait cette dernière. Lorsque nous avons observé la galerie qui démarre derrière la verticale, nous avons constaté que celle-ci avait la même hauteur que la cheminée sur une largeur d’au moins trois mètres sans traces apparentes de passage. Quelle belle perspective de première car, de surcroît, nous n’avons pas retrouvé l’Oasis et sa couleur putride.

Notre but atteint nous décidons de prendre le chemin du retour car nous ne pouvons plus rien faire ce jour.

Nous prenons le temps de nous restaurer là ou nous avions laissé nos kits. Le retour est rapide, le siphon vite passé et nous voilà au bas des verticales où Pascal et Cosimo galèrent à remonter les bouteilles car Alain avait des impératifs horaires.

Nous prenons en charges les détritus du bivouac avant de commencer notre ascension. Au passage Tim prendra en charge une bouteille. Les barres inox que Cosimo a posé dans les puits sont d’une aide précieuse mais il faudra peut être se résoudre à poser d’autre matériel pour ne plus toucher ni les blocs ni l’argile.

Pour une fois, nous sortirons à la lumière du jour.

Laurent