samedi 17 novembre 2012

Réseau du Neuvon - Plombière les Dijon (21)

Présents : "Jean-François DECORSE, Cosimo TORRE, Philippe CLEMENT, Thomas BINSSE, Laurent GARNIER, Jean-Louis MERELLE"

Compte-rendu :
"Les nombreuses expéditions balisage ont plusieurs buts. Il est bien évident qu’il faut recaler la topographie mais il faut aussi penser à l’avenir et prévoir l’imprévisible comme la fermeture de la PDE.


Les raisons peuvent être nombreuses !! Sécurité, changement de propriétaires, accident, effondrement du chaos……………


Dans l’état actuel de nos travaux, nous n’avons pas encore trouvé de solutions convenables.


Il faut que nous trouvions une échappatoire, une autre sortie.
C’est ce que nous faisons actuellement. Malheureusement l’épaisseur de calcaire est encore trop importante pour que nous puissions le traverser rapidement en cas de besoin.

Nous avions pris rendez-vous avec Jean Louis pour l’émission de la balise samedi entre 17h et 20h.


Nous étions 5 à partir pour cette longue randonnée Jean François, Cosimo, Philippe, Thomas et moi.


Comme toujours, les objectifs sont nombreux tout au long de notre chemin.


Tout d’abord, il a fallu équiper la cavité ensuite nous avons pris les altitudes tout au long de notre cheminement pour avoir une base de données. (Voir le tableau ci-joint.)
Il fallait aussi repérer et tracer notre cheminement lors des passages délicats au risque de se perdre et de voyager dans des galeries que nous ne connaissons pas.


Pendant ce temps une équipe composée d’anciennes et de nouvelles têtes se baladaient pour le plaisir et aussi pour faire quelques photos que vous pouvez admirer sur Flirk.fr
.
La première partie de notre promenade jusqu'à la salle du Putsch s’effectue sans encombre.

Débarrassés de notre ferraille superflue et des combinaisons trop chaudes nous voyageons légèrement vêtus mais tout de même bien chargés. Les mesures se succèdent à tous les points remarquables mais surtout lorsque nous trouvons les différents cours d’eau.


Après une collation durement méritée, nous renfilons nos combinaisons et prenons le chemin de la Salle de la Cascade. En cours de cheminement, nous constatons que l’eau a quelque peu monté dans les gourds blancs. La Galerie de la Porcelaine est une pure merveille. Malheureusement nos passages successifs ternissent quelque peu cette vision idyllique sans que nous puissions rien y faire.


Au pied de la Cascade, nous sortons les baudriers légers que nous abandonnerons sur place pour ne pas se surcharger. Le peu de quincaillerie que nous avons amené repartira tout de même avec nous car l’oxydation rend très rapidement inutilisable ce matériel.
Nous nous passons à tour de rôle ces équipements pour gravir à l’échelle ces quelques mètres.


Nous traversons sans encombre la zone la plus chaotique de notre parcours. Ces galeries taillées dans les marnes contrastent terriblement des précédentes. Tantôt libres, tantôt effondrées mais toujours très sombres. Les passages sont multiples à l’aller comme au retour suivant si l’on passe sous ou sur le même pont ! Il nous arrive aussi de faire demi-tour sans nous en apercevoir.


En retrouvant la Galerie des Prédateurs, les marnes s’estompent et retrouvons le calcaire blanc, les chailles, vite remplacées par l’oolite blanche.


La progression dans ce long couloir rectiligne n’est interrompue que par les magnifiques coulées stalagmitiques et le Boyau du Fakir. La fatigue se fait un peu sentir car nous hésitons quelque peu à passer cet étroit goulet. Les sacs sont passés un par un. Les sherpas ont du mal à passer si bien que nous nous posons la question de les vider ou pas. Finalement, notre inquiétude n’est pas justifiée.


Il faudra peut être faire quelques aménagements par le court mais très étroit passage supérieur.


L’arrivée à l’affluent du Y est quelque peu une délivrance car nous commençons à avoir sérieusement faim !! Sur une plateforme, en face de l’Affluent, dans cette galerie qui ne fait pas moins de 20 mètres de haut, nous trouvons, comme au Fakir, les restes d’un point chaud des premiers explorateurs.


Le temps joue contre nous. Il faut aussi que nous ne nous refroidissions pas trop. Nous ne sommes toujours pas à pied d’œuvre.


Notre parcours reprend dans cette longue galerie qui n’est jamais monotone. Tantôt très haute ou basse sans jamais nous baisser. L’eau nous quitte souvent car le flux principal vient du Y L’écoulement est devenu proportionnellement presque insignifiant.


Soudain, nous butons sur des effondrements qui marquent le terminus du parcours de ce jour.
Désormais, il faut trouver où nous sommes précisément car nous avons loupé les cheminées.
En reculant, nous trouvons le départ de la Voix Royale et ensuite, plus en aval, les fameuses cheminées.

Il nous à fallu pas moins de 8h45 de progression pour poser cette fameuse balise.
Pendant l’attente, nous cherchons en vain ou peut bien se trouver les os du rhinocéros tombé il y a quelque temps déjà !!


Une heure après, à peine le temps de ranger le matériel, nous faisons demi-tour pour regagner la sortie. Thomas qui a du mal et Cosimo, partent devant pendant que nous essayons d’enfumer la galerie pour chasser les éventuels courants d’air.


Malheureusement la lavande ne s’enflamme pas très bien à cause de l’humidité. Le résultat n’est pas bien concluant mais il semblerait que le mouvement d’air vienne du fond.


Nous recommençons la même expérience à la confluence du Y ! C’est le mécanisme de l’enfumoir qui rend l’âme cette fois ci !! Quelques coups de pinces plus tard il fonctionne à la perfection ! Après bien des déboires pour l’allumer, le Y se retrouve enfumé sur ses 20 mètres de haut.


La fumée chaude, monte très vite, il est difficile de discerner les plafonds de ce méandre mais c’est en retournant dans la galerie principale que nous voyons la fumée arriver et commencer à descendre.


Là aussi le courant d’air viendrait du fond de l’Affluent. J’avais prévu pas moins de 8 enfumages mais le peu de résultats et la fatigue nous fera abandonner pour mieux revenir avec plus de différence de température entre l’extérieur et l’intérieur ce qui accélérera notablement la vitesse du courant d’air.


Tranquillement, nous repartons en faisant des photos et du film en abondance.
La route est longue et fatigante ! Nous nous perdons une nouvelle fois après la fin des Prédateurs et la Cascade !!


Cette fois ci, nous tendons un fil d’Ariane dans ce chaos. Après discussion il semblerait que nous n’ayons pas pris le chemin le plus simple. Le fil sera réinstallé la prochaine fois.
Lentement nous atteignons la salle du Putsch.


100 ou 200mètres avant nous sentons une odeur de bougie preuve que le courant d’air viendrait vers nous et surtout que quelqu’un a séjourné longuement au rudimentaire point chaud que nous avons commencé à installer !! Nous nous posons tout de même quelques questions sur l’état de santé de Thomas.


Nous en profitons pour installer les bouteilles vides sous les rares gouttières, pour nous réhydrater et prendre un maximum de calories à base de gâteaux secs de rations de l’armée largement tartinées de miel et toutes sortes de barres avec des graines dessus.
La dernière ligne droite de la Galerie de l’Enclume n’est pas des plus dures mais il faut bien que nous ressortions en bon état.


Au bivouac, nous buvons une bonne soupe chaude pour nous requinquer avant d’attaquer la remontée sur cordes.

A 5h30 nous sommes devant nos voitures.


Cette sortie fut véritablement une réussite car tous nos objectifs on été atteints.
Un seul bémol cependant car le lendemain, nous apprendrons que Thomas a véritablement eu du mal à regagner la sortie car son genou l’a fait souffrir tout au long du chemin. D’ou leur pause d’une heure à la salle du Putsch.


De ce fait, à l’avenir, des points chauds dignes de ce nom serons dispersés tout au long du cheminement de la cavité."

"Laurent"

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