Présents :
"Laurent GARNIER, Rémy PATAILLE"
Compte-rendu :
"L’hiver est une période propice pour la prospection spéléologique. Il ne faut surtout pas louper ces trop rares périodes climatiques extrêmes.
Que ce soit en temps de crue comme le mois dernier pour le Creux Bleu, les sources de l’Ignon, la combe St Seine ou en période de grand froid à la recherche de courants d’air, les recherches sont particulièrement intéressantes.
L’an dernier, nous avions déjà prospecté quelque peu sur le secteur et visité, à l’aide de micro caméra, un trou souffleur sur une faille bien trop étroite et éloignée de sources importantes. (Voir Rhinostory 2011).
Cette fois ci, par – 10° nous avons jeté notre dévolu sur les plus grosses sorties d’eau de la localité à la recherche de courants d’air.
Nous nous sommes garés sur le parking au dessus des sources et amorcé notre balade dans la direction de la source que Rémy a déjà commencé à déblayer. Cette dernière n’est active qu’en période de crue. Sur place il n’y a plus d’eau. Le courant d’air, précédemment découvert à cet endroit en été coulait le long des éboulis. Par – 10, en théorie, il doit être aspirant.
Malgré nos essais de fumigation, nous ne trouvons pas le moindre mouvement d’air. Déçus , nous entamons sans grande conviction une petite désobstruction.
De guerre lasse, en regardant les environs, à quelques pas de là, un brin d’herbe, proche de quelques rochers, bouge un peu trop régulièrement.
Aussitôt, un petit fumigène est allumé. La fumée est entièrement aspirée. Malheureusement, l’éboulis est trop important pour en déduire quoi que ce soit. Nous continuons notre prospection à flanc de coteau sans réellement trouver bien grand chose.
Sur notre droite, nous suivons encore quelques petits trous soufflants et là! c’est vraiment l’apothéose, nous n’y croyons pas nous nous régalons de voir de l’air chaud sortir d’une cavité verticale de 30X 80 de large.
Lorsque je me penche au dessus, aussitôt, mes lunettes s’embuent. (Voir les vidéos)
On peut tout simplement dire que du vent sort de la cavité. Notre après midi de balade devient particulièrement intéressant. L’intégralité des trous souffleurs dessine une ligne droite caractéristique d’une faille. Après avoir pris la température du courant d’air (9°), nous poursuivons notre balade. Je décide de sortir mes baguettes de sourcier pour tenter de trouver les éventuelles cavités qui se situeraient sous nos pieds.
Sur le chemin qui cerne le cirque géologique, me voilà donc transformé en sourcier pendant que Rémy continue à prospecter dans une sapinière plantée sur un lapiaz recouvert d’une épaisse couche de mousse.
"Laurent GARNIER, Rémy PATAILLE"
Compte-rendu :
"L’hiver est une période propice pour la prospection spéléologique. Il ne faut surtout pas louper ces trop rares périodes climatiques extrêmes.
Que ce soit en temps de crue comme le mois dernier pour le Creux Bleu, les sources de l’Ignon, la combe St Seine ou en période de grand froid à la recherche de courants d’air, les recherches sont particulièrement intéressantes.
L’an dernier, nous avions déjà prospecté quelque peu sur le secteur et visité, à l’aide de micro caméra, un trou souffleur sur une faille bien trop étroite et éloignée de sources importantes. (Voir Rhinostory 2011).
Cette fois ci, par – 10° nous avons jeté notre dévolu sur les plus grosses sorties d’eau de la localité à la recherche de courants d’air.
Nous nous sommes garés sur le parking au dessus des sources et amorcé notre balade dans la direction de la source que Rémy a déjà commencé à déblayer. Cette dernière n’est active qu’en période de crue. Sur place il n’y a plus d’eau. Le courant d’air, précédemment découvert à cet endroit en été coulait le long des éboulis. Par – 10, en théorie, il doit être aspirant.
Malgré nos essais de fumigation, nous ne trouvons pas le moindre mouvement d’air. Déçus , nous entamons sans grande conviction une petite désobstruction.
De guerre lasse, en regardant les environs, à quelques pas de là, un brin d’herbe, proche de quelques rochers, bouge un peu trop régulièrement.
Aussitôt, un petit fumigène est allumé. La fumée est entièrement aspirée. Malheureusement, l’éboulis est trop important pour en déduire quoi que ce soit. Nous continuons notre prospection à flanc de coteau sans réellement trouver bien grand chose.
A l’aplomb du talu, presque sur le plateau trois petits trous de souris sont enrobés de givre et l’intérieur est très humide. C’est un très bon présage. L’air aspiré précédemment, 15 mètres en contrebas, sort très certainement à cet endroit précis.
Sur notre droite, nous suivons encore quelques petits trous soufflants et là! c’est vraiment l’apothéose, nous n’y croyons pas nous nous régalons de voir de l’air chaud sortir d’une cavité verticale de 30X 80 de large.
Lorsque je me penche au dessus, aussitôt, mes lunettes s’embuent. (Voir les vidéos)
On peut tout simplement dire que du vent sort de la cavité. Notre après midi de balade devient particulièrement intéressant. L’intégralité des trous souffleurs dessine une ligne droite caractéristique d’une faille. Après avoir pris la température du courant d’air (9°), nous poursuivons notre balade. Je décide de sortir mes baguettes de sourcier pour tenter de trouver les éventuelles cavités qui se situeraient sous nos pieds.
Sur le chemin qui cerne le cirque géologique, me voilà donc transformé en sourcier pendant que Rémy continue à prospecter dans une sapinière plantée sur un lapiaz recouvert d’une épaisse couche de mousse.
Après avoir parcouru quelques centaines de mètres sans rien trouver, je suis bien déçu et rejoint Rémy qui prend la température d’un trou sous une souche (-2°). Nous revenons sur nos pas, tout en prospectant, à l’endroit ou je me suis arrêté. Je reprends mes baguettes.
Plus loin, bien plus loin, je les sens passer du mode attente (angle de 60°) au mode parallèle. C’est bon signe car c’est l’annonce que je vais passer au dessus d’une cavité.
Bingo ! Quelques mètres plus loin, mes baguettes se croisent lentement puis la résistance se fait beaucoup plus tenace.
C’est ainsi, sur une longueur d’environ 5 mètres. Je suis donc le bord de cette «galerie» en la traversant de temps à autre. Bien vite, je me retrouve au bord du cirque à l’aplomb d’une coulée, dans l’éboulis représentant le soutirage d’une source en contrebas.
Ravis, nous descendons la première marche rocheuse de quelques mètres qui est taillée dans l’oolite blanche, la suivante, quelques mètres plus bas est de la même roche. Actuellement, nous n’avons pas encore vue le calcaire à chailles de Premeaux. C’est dans ces deux roches que devrait se trouver la fameuse rivière souterraine des sources de l’Ignon (comme le Neuvon, réseau ancien dans l’oolite et réseau plus récent dans les chailles).
Bien vite nous nous retrouvons devant l’une des sources au pied de l’éboulis. Nous continuons donc notre prospection. Rémy à flanc de coteau et moi au pied des sources.
Nous entamons un affouage car derrière un tas de branches mortes, on distingue le banc de roche au pied duquel sort une grande quantité d’eau lors de certaines crues.
Nous nous insinuons chacun notre tour dans les anfractuosités C’est un véritable aspirateur. La fumigation que nous avons fait part à l’horizontal et se perd entre les cailloutis.
Après avoir perdu deux fois le GPS, nous reprenons le chemin de la voiture. Mais avant de rentrer et pour profiter des derniers instants de luminosité nous retournons «baguetter» sur la pseudo galerie.
Juste avant d’y arriver, à environ 5 mètres du bord un espace humide bordé de givre m’interpelle.
Il n’y a rien de flagrant mais une zone humide à 5° entre des branches mortes par -10° en pleine forêt, ce n’est pas banal, il faut absolument y retourner avant les beaux jours pour enlever la terre et atteindre les éventuelles fissures ou cheminées soufflantes.
Pour clore la journée ,car la luminosité baisse rapidement.
Une nouvelle fois avec mes baguettes, je remonte la galerie en direction de la nationale et m’arrête à ce niveau.
Je suivrais la suite de ce réseau à mon prochain retour qui ne saurait tarder. Je rejoins Rémy qui continue de prendre les températures et marque précisément le terrain.
A la nuit noire, nous rejoignons le logis de Rémy pour discuter de la suite à tenir et aussi reporter précisément notre parcours sur la carte IGN géologique et surtout les points caractéristiques que nous avons trouvé."
Rémy et Laurent
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